🛠 Le savoir-faire : une richesse qui se perd ? (Insertion professionnelle)
- Logos Formation
- 6 juin
- 2 min de lecture
Dernière mise à jour : 19 sept.
Le savoir-faire, cette compétence précieuse qui irrigue chaque poste de travail, chaque secteur, chaque geste métier. On la considère souvent comme acquise… jusqu’à ce qu’elle vienne à manquer.
Aujourd’hui, cette qualité ne disparaît pas vraiment, mais elle est de plus en plus difficile à transmettre. Pourquoi ? C’est ce que je vous propose d’explorer, à travers deux expériences personnelles.
🥛 L’époque des “anciens” – La laiterie et la force de la transmission
Quand j’ai commencé à travailler dans une laiterie, je n’y connaissais rien au terrain. Rien… ou presque. Mais dès mon arrivée, j’ai été formé par des opérateurs chevronnés : certains travaillaient là depuis plus de 20 ans, l’un d’eux même depuis 40 ans.
Ces hommes connaissaient le circuit de production par cœur. Ils savaient reconnaître les qualités d’un bon lait, identifier les anomalies, anticiper les incidents. Mais surtout, ils avaient déjà fait des erreurs. Et ils m’enseignaient à leur tour ce qu’ils avaient eux-mêmes appris à la dure.
Dans cette entreprise, c’était un principe : chaque nouvel arrivant était formé par un ancien. C’était une force collective, un accélérateur d’apprentissage. J’ai énormément progressé grâce à ce système.
⏳ Le changement de génération – Une perte silencieuse de compétences
Les années ont passé. Beaucoup de ces anciens sont partis à la retraite. D’autres ont quitté le métier ou changé de région. Résultat : moins de transmission, moins d’expérience sur le terrain.
J’ai vu des jeunes recrues formées par des collègues à peine plus expérimentés qu’eux. Les repères techniques se perdaient. Les erreurs devenaient plus fréquentes. Et la charge mentale augmentait pour les opérateurs restants, souvent démunis face aux imprévus.
👉 Moins de savoir-faire, plus de turnover.
👉 Plus de turnover, encore moins de transmission.
Un cercle vicieux bien connu aujourd’hui dans l’industrie.
🥩 Un autre modèle – La formation comme levier de savoir-faire (insertion professionnelle)
J’ai ensuite travaillé dans une entreprise de transformation de viande, une structure d’environ 600 salariés. Ici, le turnover est aussi important, mais la stratégie est différente.
👉 Dès qu’un salarié en CDD est retenu, il est formé.
👉 Une structure interne de formation a été mise en place, en lien avec des formateurs professionnels extérieurs.
👉 Des tuteurs en production accompagnent les nouveaux pas à pas.
Résultat ? Les nouveaux progressent vite, les erreurs diminuent, et l’entreprise capitalise sur un savoir-faire collectif. C’est gagnant-gagnant.
🎯 Ce que je retiens
Comme je le dis souvent :
🧠 Tout le monde peut apprendre.🛠 Encore faut-il lui donner les bonnes clés.
La transmission du savoir-faire n’est plus automatique aujourd’hui. Mais elle peut (et doit) être organisée, outillée, professionnalisée. Et c’est justement là que la formation interne et l’accompagnement pédagogique deviennent stratégiques pour l’industrie.
Merci de m’avoir lu jusqu’ici.
Et vous, dans votre entreprise, comment favorisez vous la transmission du savoir-faire ?
💬 Vos retours sont précieux !
Jérôme Saby
Formateur & consultant en pédagogie industrielle #SavoirFaire #Industrie #Formation #Transmission #LogosFormation (insertion professionnelle)

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